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3 mois après le Haj, toujours pas de bagages

Le  Ministère des Affaires  Etrangères et de la Coopération a rendu public, le 15 mars dernier, une déclaration  pour apporter un certain nombre d'éclaircissements sur le non acheminement des bagages des pèlerins du hadj 2008. Dans cette déclaration il estime que ''des propos incorrects et des commentaires infondés ont été tenus sur l'implication et le  rôle de la ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération dans l'organisation du hadj 2008".

La déclaration précise qu'en ce qui concerne l'organisation du Hadj, ''le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération ne signe pas de contrats de transport des pèlerins, contrairement à ce qui se rapporte ça et là'' et que ''soucieux du sort des pèlerins nigériens qui risquaient de ne pas effectuer le déplacement sur les lieux saints de l'Islam, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a dépêché la ministre des Affaires Etrangères et de la coopération auprès des autorités éthiopiennes pour négocier le principe du transport d'environ 9000 pèlerins nigériens par Ethiopian Air-lines.

Ce qui a été obtenu et consigné par les deux parties dans un mémorandum d'entente signé en date du 27 octobre 2008. Il convient de relever, ajoute la déclaration, ''que ce mémorandum d'entente en lui-même ne constitue pas un contrat, il s'agit tout simplement d'un document qui a sanctionné les discussions, et qui plus tard, a permis à l'Etat du Niger représenté par le ministre des Transports et de l'Aviation Civile, de signer un contrat en bonne et due forme avec la partie Ethiopienne''.

La déclaration précise que ''dans ce mémorandum, la franchise accordée aux pèlerins est on ne peut plus claire. Chaque pèlerin avait droit à 40 kg de bagages  accompagnés et 10 kg de bagages à mains. Il était entendu en outre, poursuit la déclaration, que la question des excédents de bagages devrait être précisée et réglée dans le contrat définitif. A l'occasion de ces mêmes discussions préliminaires, la ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a obtenu l'accord de la direction d'Ethiopian Airlines pour ramener de 2280 $ US à 2000 $ US le prix du billet par passager. Comme cela est indiqué dans le mémorandum d'entente, note la déclaration, toutes les informations nécessaires devraient être précisées dans le contrat définitif qui a été l'œuvre du ministère technique en charge du transport.

Tous les pèlerins nigériens ont été transportés à l'aller comme au retour dans les conditions convenues, notamment pour ce qui est de la franchise de bagages, du prix du billet et des délais. Toutefois, au moment de l'embarquement à l'aéroport de Djeddah et comme cela est de coutume, de très nombreux pèlerins s'étaient présentés avec des baluchons de 20kg, 30 kg, voire plus comme bagages à mains. Ce sont ces bagages à mains excédentaires, qui n'ont pu être transportés. Ils pèsent environ 87 tonnes. Selon la déclaration,  l'année dernière, le même comportement s'est soldé par des bagages excédentaires de 86 tonnes que l'Etat a dû faire transporter à ses frais.

Le problème en suspens donc et qui continue à alimenter les débats et à préoccuper à juste titre les pèlerins, est celui de leurs   bagages   excédentaires   laissés   à   Djeddah   et   pour l'acheminement   desquels   Ethiopian   Airlines   réclame   le paiement de 800000 $. En outre, '' à l'occasion de son séjour à Addis Abeba en février dernier pour une réunion de l'Union Africaine, la ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, suivant les hautes directives du Président de la République, SEM. Mamadou Tandja, a discuté de cette question avec son homologue Ethiopien, qui est également président du conseil d'administration d'Ethiopian Airlines''.

A l'issue de ces discussions, selon la déclaration, ''Ethiopian Airlines accepte d'acheminer les  bagages  excédentaires  de  nos  pèlerins  à Niamey contre paiement de la somme de 200.000 $ US au lieu de 800.000 $ US initialement réclamés par elle. Ethiopian Airlines a du reste déjà pris des dispositions pour transporter de Djeddah à Addis Abeba ces bagages excédentaires en attendant leur acheminement sur Niamey.

Il reste ici à régler la question de la prise en charge des frais de transport de ces bagages, soit les 200000 $ réclamés par Ethiopian Airlines''.  En tout état de cause, '' le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération espère que les informations ci-dessus fournies permettront aux uns et aux autres d'avoir une juste appréciation des choses''.