WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

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A Maradi, les filles vendeuses de rue sont scolarisées ou non

Situé à environ 600 km de Niamey, Maradi est la 3ème grande ville du Niger et la première ville économique il n’y a pas longtemps. L'une des caractéristiques de cette ville est la présence très remarquée de jeunes filles exerçant des activités génératrices de revenus dans tous les coins de la ville et les principaux centres commerciaux. " Ne disposant pas en général d'un gros capital qui leur permettrait de s'installer en un seul endroit, elles sont en grande partie des vendeuses ambulantes ", a indiqué Mme H. Rahilatou, de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l' Enfant de Maradi.

Selon notre interlocutrice, la majorité des filles vendeuses sont âgées de 11 à 16 ans. Elles sont scolarisées et non scolarisées. Cette catégorie de la population est constituée de célibataires, représentant 98,64 % des filles. Cependant, a expliqué Mme H Rahilatou, la Direction régionale a mené une investigation dans le cadre de la recherche d'une meilleure connaissance des questions liées à l'exploitation économique des enfants du Niger. Selon cette étude, la quasi-totalité des filles exercent dans la rue. Ce qui explique le caractère informel de leurs activités, le manque de spécialisation et la précarité de leur métier.

En général, précise t-elle, la ville de Maradi constitue un centre d'attraction des filles pour leurs activités de vente. 96,49% sont natives de Maradi et se répartissent dans les différents quartiers de la ville. Concernant le niveau d'instruction, la proportion des filles vendeuses est moindre dans le secondaire. Mais dans une grande majorité, ces filles issues de familles polygames et monogames ont une instruction coranique. . Il faut aussi noter que certaines filles vendeuses vivent avec leurs parents ou avec leurs tutrices.

Les activités de vente permettent la prise en charge de nombreux besoins des ménages. Par exemple, certaines utilisent en partie leurs revenus pour leurs besoins de nourriture, habillement, épargne, trousseau de mariage.

Si le petit commerce a des avantages pour ces filles et leur famille, celles qui l'exercent affirment rencontrer certaines difficultés, à savoir, la mévente, le vol, la perte, la fatigue, la bagarre, le harcèlement et le châtiment des clients.

Quant aux élèves vendeuses, elles ont des difficultés pour concilier les études et les activités commerciales. Mme Rahilatou pense que, dans le cadre du volet formation, toutes les filles vendeuses ont besoin d'être formées pour bien mener leurs activités.

En somme, tous ces problèmes évoqués, a précisé Mme H. Rahilatou, indiquent la complexité du phénomène des filles vendeuses et son enracinement dans la communauté urbaine de Maradi. Le phénomène concerne aussi la plupart des régions de notre pays.

REGARD

Bulletin trimestriel d’information du Réseau des Communicateurs en Population et Développement - N°02 - Juillet 2009



22/10/2009
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