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Bras de fer entre élus locaux et représentant de l'Etat à Diffa
Bar de fer entre élus et représentants
de l’Etat à Diffa
Ecrit par la « Roue de l’Histoire n° 448 du 18
Mars 2009,
Pages vues : 444
Ça ne va plus entre le gouverneur de la région de Diffa
et le maire de la commune urbaine de Diffa. Sur fond de clivage politique,
le gouverneur de la région de Diffa Yacouba Oumarou, cadre de l’ANDP et le
maire de la commune urbaine Abdoulaye Malam Boukar, cadre de la CDS ne sont
pas du tout sur la même longueur d’onde dans l’appréciation de l’occupation
de l’ancien site de formation des jeunes agriculteurs par la caserne
militaire de la zone de défense N°5. Le conflit est parti de la note du 26
janvier 2009 du lieutenant colonel Hamadou Djibo Barti, commandant de la
zone de défense N°5 adressée au gouverneur de la région de Diffa. Dans sa
note, le commandant de zone de défense demandait le transfert sur d’autres
sites des lotissements voisins de la compagnie militaire. Saisi de la
situation, le maire de la commune de Diffa va recadrer les choses. Dans sa
correspondance en date du 30 janvier 2009 adressée à la ministre de
l’urbanisme et de l’habitat, il précise les circonstances de l’installation
de la caserne dans les locaux de l’ex-CFJA.
Il s’agit en fait d’une occupation provisoire, indique
la note de la commune de Diffa. C’est à partir de 1997 que la caserne
militaire est installée sur les locaux de l’ex-CFJA, en attendant la
construction d’une compagnie. Depuis 1993, la commission nationale de
l’urbanisme a affecté un terrain devant recevoir les installations de la
future compagnie, espace situé à la sortie de la ville de Diffa. Toutefois,
au niveau du CFJA, la caserne militaire va connaître des extensions sur de
longues proportions de terrain. L’espace grignoté par ces extensions va
couvrir un vaste terrain en zone déjà lotie appartenant au domaine municipal
à travers l’arrêté du ministère de l’urbanisme et de l’habitat en date du
25 février 1993.
Les opérations de morcellement sont déjà effectuées et
depuis 2007, des parcelles ont commencé à être vendues à des particuliers.
Ce lotissement est donc antérieur à l’occupation provisoire en 1997 du CFJA
par la caserne militaire. Mais le litige est là, la caserne depuis
l’extension du centre de formation des jeunes agriculteurs, se retrouve à
quelques mètres des zones d’habitation. Le préfet de Diffa, par une
correspondance en date du 18 février dernier va rentrer dans la danse, du
côté du gouverneur pour demander le respect d’une distance normative de 250
m entre les casernements militaires et les zones de lotissement pour
habitation.
La position du préfet rejoignant celle du gouverneur de
la région reste favorable au transfert des lotissements vers d’autres sites
pour libérer l’espace à la caserne militaire. C’est dire que là aussi on
semble ignorer que les extensions opérées à partir du site du CFJA n’ont
pas tenu compte de la zone antérieurement lotie. Cette situation qui n’est
pas encore soldée est venue en fait ajouter à un climat de rapports déjà
suffisamment tendus entre le gouverneur et le maire de Diffa qui accuse le
gouverneur de vouloir étouffer la mairie en gardant la haute main sur
certains secteurs sources de revenus potentiels pour la municipalité.
La gestion des infrastructures de la maison des jeunes
et de la culture et le foyer des cadres constitue à ce sujet d’autres sources
de tension entre les deux autorités de la localité de Diffa. Le gouverneur
de la région utilise les locaux de la mairie qui relève du domaine de
gestion du maire sans verser les frais de location à la mairie alors qu’il
réserve les salles de réunion du gouvernorat pour des réunions avec
paiement de frais de location. Le foyer de cadres dont l’exploitation
relève aussi de la commune est déjà passé sous la coupe du gouverneur qui
l’a placé en gérance libre avec le nommé EMEKA GODWIN N’Wankor.
Cette situation est d’autant plus trouble entre le maire
de la commune et le gouverneur qui a comme un fort soupçon de gestion
opaque des ressources de la région autour du gouvernorat. Un rapport épais
sur certaines affaires financières établi par le maire de la commune de
Diffa a été récemment communiqué au ministre d’Etat, Ministre de
l’intérieur, de la sécurité publique et de la décentralisation. La semaine
dernière en effet, on apprend que les deux responsables régionaux étaient
convoqués à Niamey par leur ministre de tutelle qui a voulu voir clair dans
les rapports tumultueux entre le gouverneur et le maire de la commune de
Diffa.
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