Célébration, hier, du cinquantenaire de la République : mobilisation exceptionnelle
Le Président de la République tenait à ce que les
festivités entrant dans le cadre du cinquantenaire de la République soient à la
hauteur de l'événement. Elles le furent vraiment, tant celles qui ont consacré
la célébration de la fête tournante du 18 décembre à Tillabéry, que le défilé
civil et militaire organisé hier à Niamey, la capitale, à la place Toumo. Hier,
de 6 heures du matin jusqu'aux environs de midi, on avait l'impression que le
toutes les populations de Niamey s'étaient données rendez-vous à la Place
Toumo.
En vérité, la masse humaine s'étalait du
Rond-point 6ème des Armées, au Rond-point Wadata, jusqu'aux environs de l'Arène
des jeux traditionnels. Le spectacle, offert par l'organisation civile et
militaire de la fête, en valait le déplacement. Sur environ 4 kilomètres, la
place était bondée de monde. Le public n'a pas été déçu.
A son arrivée sur le site du défilé, le Président
de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a d'abord effectué le
salut aux couleurs avant de suivre l'exécution de l'Hymne national. Ensuite, il
devait embarquer, dans le véhicule de l'Armée, en compagnie du Chef d'Etat
Major général des FAN, le Général de Division Moumouni Boureïma, pour le
passage en revue des troupes militaires mobilisées pour ce défilé du cinquantenaire
de la République. Etaient notamment présents hier à la tribune officielle, le
président de l'Assemblée nationale, El Hadj Mahamane Ousmane, le Premier
ministre, Chef du gouvernement, SEM. Seïni Oumarou, les présidents des
Institutions de la République, les députés nationaux, les membres du
gouvernement, le chef de file de l'opposition politique,
M. Mahamadou Issoufou, le Corps diplomatique
accrédité au Niger, les Officiers supérieurs de l'Armée, les chefs
traditionnels, et aussi les épouses du Président de la République.
Le défilé civil ou spectacle sons et lumières, a
débuté avec la chefferie traditionnelle, gardienne ancestrale des valeurs du
terroir. Celle-là même qui hier s'est battue, s'est opposée à la pénétration
coloniale, aux fins de protéger son peuple de la domination et de
l'assimilation. Ainsi, le public a vu défiler, dans des tenues
traditionnelles guerrières du passé, des cavaliers, des chameliers, des archers
etc, bardés d'arcs et de flèches et biens d'autres instruments de guerre, prêts
pour la défense ou la reconquête de leur territoire. C'était le Niger
profond, attaché à ses valeurs et à ses racines. La marche vers la République
et l'indépendance a été l'œuvre de certaines grandes figures nigériennes tels
que Diori Hamani, Djibo Bakary, Boubou Hama, Georges Condat, Seydou Djermakoye
etc. Le défilé civil l'a fait ressortir dans toute sa splendeur. Il fallait
rendre à César ce qui appartient à César, en saluant donc la mémoire de ces
hommes et femmes qui ont lutté pour l'avènement d'un Niger libre et prospère.
Et hier, à la place Toumo de Niamey, tout a été mis en œuvre pour démontrer que
la jeunesse nigérienne, dans ses composantes masculine et féminine, a été
véritablement une grande pionnière dans la conquête de l'indépendance du pays
et de sa construction. Qu'il s'agisse des jeunes du RDA, de Sawaba ou des
autres formations politiques d'avant les indépendances, tous n'ont pas
démérité, chaque bloc à sa manière, a contribué à la marche vers la
souveraineté. Les groupes de jeunes filles et garçons qui ont joué le rôle de
la jeunesse pionnière d'hier, l'ont rappelé au public avec notamment cette
chanson phare de la jeunesse RDA, "Samari da Yan mata ",
réalisée en 1970 et qui appelle à l'action commune pour construire le Niger.
Les jeunes et les femmes ont été fortement
mobilisés pour le défilé de ce cinquantenaire, à travers différentes structures
socioprofessionnelles car les organisateurs ayant estimé que ce sont là deux
piliers essentiels de la fraternité et du travail, deux concepts des trois qui
composent l'hymne national du Niger. Il a du reste été relevé, à titre
indicatif, le travail combien important joué par le mouvement des jeunes,
la Samaria, dans les actions de construction nationale, ou aussi le
rôle joué par l'AFN dans la mobilisation et l'émancipation
des femmes. Les écoles et instituts de formation professionnelle et
technique, les organisations paysannes ainsi que les différentes centrales
syndicales du pays ont aussi pris part à ce défilé. On retiendra notamment la
présentation, en miniature, du Barrage de Kandadji faite par les travailleurs
du secteur, un projet écologique vital pour le Niger qui est entrain d'être
réalisé grâce la détermination du Président de la République, SEM Mamadou
Tandja, et ceci plus de trente ans après que les premières études de ce projet
avaient été menées.
Le défilé civil sons et spectacles a pris fin
avec le passage des délégations des huit Régions du pays ayant pris part, à
Tillabéry, aux festivités de la fête tournante du 18 décembre, date
anniversaire de la Proclamation de la République.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 13 autres membres