Début de l'embargo sur le Niger
Le Niger est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Après les élections législatives de mardi, organisées par le président Tandja contre l’avis de la communauté internationale, le Niger a été suspendu le même jour des instances de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et hier, mercredi, c’était au tour de l’Union européenne de menacer d’appliquer des sanctions au gouvernement de Niamey. L’UE est le premier partenaire économique du Niger.
Sur la radio Rfi, la présidence suédoise de l’Union européenne a envisagé notamment de suspendre l’aide au développement, évaluée à plus de 450 millions d’euros, comme le prévoit l’article 96 des accords de Cotonou.
Toutefois, Karel de Gucht, commissaire à l’aide au développement et à l’aide humanitaire, veut encore donner une chance à la négociation, tout en confirmant que les sanctions ont déjà commencé.
Karel de Gucht, Commisssaire européen, a dit : « L’été dernier, nous avions déjà suspendu l’aide budgétaire européenne ». Des consultations politiques entre le Niger et l’UE sont prévues dans les prochains jours.
Le Niger veut maintenant tenter de convaincre la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de « reconsidérer » sa suspension de l’organisation. « Nous allons continuer à dialoguer », a déclaré, ce mercredi, la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aichatou Mindaoudou. Outre la suspension du Niger, l’organisation régionale a annoncé qu’elle ne reconnaîtra pas le résultat de ces élections de mardi. La CEDEAO va transmettre le dossier à l’Union africaine.
De son côté, la France reste très prudente. Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que Paris soutient la position de la CEDEAO. Le Quai d’Orsay demande une nouvelle fois au président Mamadou Tandja de renouer le dialogue avec l’ensemble des forces politiques nigériennes. Dans la classe politique française, cette « prudence » exaspère. C’est le cas du député Vert, Noël Mamère, lequel demande à la France d’être plus claire dans ses positions.
Lé Député Noël Mamère a dit : « Nous attendons de la France qu’elle réclame l’annulation de ces élections ».
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