WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

WORLD  FUTURE - NIGER FUTURE

En Allemagne, la CDU perd la première course du marathon électoral 2011

Le candidat social démocrate, Olaf Scholz (2g) entouré du chef du parti, Sigmar Gabriel (g), d'une membre du SPD, Manuela Schwesig (2d) et du leader des sociaux-démocrates au Bundestag, Frank-Walter Steinmeier (d), à Berlin, le 21 février 2011.
Le candidat social démocrate, Olaf Scholz (2g) entouré du chef du parti, Sigmar Gabriel (g), d'une membre du SPD, Manuela Schwesig (2d) et du leader des sociaux-démocrates au Bundestag, Frank-Walter Steinmeier (d), à Berlin, le 21 février 2011.
Getty Images/Sean Gallup

La défaite était annoncée mais elle n’en est pas moins douloureuse pour les conservateurs allemands. Le candidat social démocrate Olaf Scholz remporte une écrasante victoire à Hambourg, deuxième ville du pays. Un résultat qui, dans une année électorale annoncée comme cruciale, redonne espoir au SPD mais marque un mauvais départ pour le parti d’Angela Merkel, la CDU.

 

La « super année électorale 2011 », risque de tourner à l’annus horribilis pour le Parti d’Angela Merkel. L’Union démocrate-chrétienne (CDU) a perdu dimanche la ville-Etat de Hambourg, ville natale de la chancelière allemande. Les sociaux-démocrates (SPD, opposition fédérale) ont réussi à reconquérir leur ancien bastion, abandonné à la droite il y a 10 ans. 48,3% des voix face à 21,9% à la CDU, « c’est un résultat très, très impressionnant » a commenté le vainqueur, Olaf Scholz.

 

Le futur maire de la métropole portuaire est âgé de 52 ans et il est le nouveau héros d’une gauche allemande qui tente de reprendre la main. Pourtant souligne le quotidien Der Spiegel, « il exhale le charme d’un porte-document ». Cet ancien ministre du travail incarne l’aile libérale du parti social démocrate. Décrit comme un « gros travailleur » Olaf Scholz revendique surtout la mise en place, lorsqu’il était au gouvernement, du chômage partiel « Kurzarbeit » qui selon lui a permis de sauver un million d’emplois outre Rhin pendant la crise. A Hambourg, il a su convaincre en menant campagne sur les enjeux locaux.

 

Une année électorale cruciale


La débâcle était annoncée mais ce résultat risque de compliquer le travail d’Angela Merkel au niveau national puisque son camp perd 3 voix à la chambre haute du Parlement qui représente les Etats régionaux. Si la CDU veut faire passer ses projets de loi au Bundesrat, elle va devoir négocier et nouer des alliances au coup par coup. Le SPD risque de bloquer ceux qui concernent notamment la fiscalité et la santé. Angela Merkel ne peut plus compter sur les écologistes puisque l’alliance entre les Verts et les conservateurs a implosé à Hambourg justement fin novembre 2010.

Mais les analystes s’accordent à dire que le revers de dimanche devrait avoir un impact limité au niveau national. C’est ce que veut croire Angela Merkel : « C'est une défaite amère pour la CDU » a reconnu la chancelière. « 80% des choses qui ont eu une influence sur le vote des gens étaient directement liées à Hambourg », a-t-elle précisé, minimisant ainsi les conséquences de ce piètre résultat sur les élections à venir. Les allemands voteront en Saxe-Anhalt, à Bade-Wurtemberg et en Rhénanie-Palatinat au mois de mars prochain. Au total 7 scrutins régionaux sont prévus cette année en Allemagne. Le dernier aura lieu à Berlin, en septembre. L’année sera donc cruciale car elle fera figure de test avant les élections législatives nationales prévues en 2013.

 

Angela Merkel fragilisée par son ministre de la Défense


Grâce à leur première victoire, à Hambourg, les sociaux-démocrates bénéficient d'un avantage psychologique dans ce marathon électoral. « C'est un encouragement pour leur parti. Cela va motiver les membres du SPD qui font campagne » dans les autres régions, estime Nils Diederich, politologue de la Freie Universität Berlin. En tout cas, le mauvais résultat de dimanche intervient dans un contexte morose pour le gouvernement Merkel. L’un des piliers de son cabinet, le Ministre de la Défense Karl Theodor zu Guttenberg est accusé de plagiat pour sa thèse de doctorat en droit.

 

Le Ministre le plus populaire d’Allemagne est devenu en quelques jours : le « baron du copier-coller ». Il a été obligé la semaine dernière de renoncer provisoirement à son titre de docteur et sera interrogé sur cette affaire, dans la semaine au Parlement. La presse allemande bruisse de rumeurs de démission mais ce lundi, Angela Merkel lui a renouvelé son soutien.



22/02/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres