WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

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Le président du parti au pouvoir écrit depuis sa prison

Niamey-Niger

21-11-2008

 

 

Lettre du President du Mouvement National pour la Société de Développement MNSD-NASSARA

 

Depuis Koutoukalé me parvient l’écho des déchirements entre les militants de notre Parti dans un combat sans concession, qui n’a d’autre but, on le sait que le contrôle de la direction du Parti.
Mon incarcération elle-même dans une prison de haute sécurité s’inscrit dans la logique de ce changement de direction, qui n’écarte plus hélas aucun moyen pour parvenir à se réaliser.
Mais à quelle fin, veut- on  donc coûte que coûte mettre en place une nouvelle direction et écarter même par l’infamie la direction légitime, élue par l’ensemble des conférences régionales et soutenue par l’ensemble des conférences communales ?
Pourquoi tient-on vaille que vaille fut-ce au prix de l’éclatement du MNSD-NASARA, à remettre en cause la décision souveraine du  congrès et violer les textes fondamentaux du Parti ?
La crise dans laquelle s’est installé notre Parti depuis bientôt un an, procède de la volonté de quelques uns de nos camarades politiques, au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale et au Bureau Politique de changer par la force, l’intimidation et la menace, la direction légitime du MNSD-NASSARA.
Il s’agit de le savoir, et d’avoir le courage politique d’y faire face.

Mesdames et Messieurs,

Notre Parti n’a aucun problème de direction, si tant est que personne ne conteste au Bureau Politique que Hama Amadou  est et demeure le Président du Parti jusqu’au moment où, les commanditaires de son incarcération injuste auront réussi à lui enlever par des moyens déloyaux ses droits politiques. Habi Mahamadou Salissou en est le Secrétaire Général, c'est-à-dire la seconde personnalité du Parti élu de surcroît en tandem avec moi. Il dispose de toute la légitimité de représentation dont le Parti a besoin pour continuer à fonctionner normalement.
En outre, je lui fais pleinement confiance. C’est pour les raisons que voilà qu’il m’a paru tout à fait logique de lui déléguer une partie de mes attributions, par acte notarié, et ce, conformément aux textes du Parti, pour diriger en mon absence le MNSD NASSARA.
Etant malgré mon emprisonnement, présent cependant sur le territoire national, il me consultera chaque fois que de besoin, afin de sauvegarder les intérêts fondamentaux de notre grand Parti et réunira le Bureau Politique pour prendre les décisions nécessaires à sa gestion.
Pourquoi certains membres de la commission politique refusent- ils que cette situation prévue par nos textes ne soit pas réglée selon les dispositions juridiques pertinentes prévues par ceux-ci ?
Je rappelle qu’au surplus, qu’en cas d’empêchement définitif frappant le Président du Parti, les textes stipulent que c’est le Secrétaire Général du Parti qui assure la plénitude de ses fonctions jusqu’à l’élection d’un nouveau tandem. Qui peut le plus, ne peut- il pas le moins ?
Le Secrétaire Général reste donc à tous points de vue la personne la plus indiquée, même aux yeux de nos militants à la base, pour diriger le Parti pendant la durée de mon emprisonnement.
Enfin, il convient de ne pas perdre de vue, que les textes ont prévu qu’en cas d’absence comme c’est le cas actuellement, le Président peut déléguer ses attributions. La délégation de pouvoir qui en découle relève par conséquent de la seule volonté du Président du Parti dans la limite des contraintes expressément définies par le Règlement Intérieur. Le Bureau Politique ne peut donc déléguer mes attributions à ma place, sauf à décider alors en violation des décisions du Congrès et de la volonté clairement exprimée des militants à la base, que je ne suis plus le Président du Parti. Pour agir sur des bases juridiques saines, il faut donc impérativement, que j’accepte celui à qui je devrais déléguer mes attributions. Or cela je ne ferai sous la contrainte de personne. Ni le Bureau Politique, ni des conférences régionales organisées pour le besoin d’un changement arbitraire de la direction du Parti, ne peuvent m’y obliger. Tout acte qu’une personne désignée  par des manœuvres déloyales posera, ne saurait consécutivement engager le Parti et ses militants sincères. Il faudra combattre sans faiblesse cet usurpateur.

Mesdames et Messieurs,

On prétend que j’aurais dû consulter le Bureau Politique avant de déléguer mes attributions. Si les circonstances l’avaient permis je l’aurais peut être fait par simple courtoisie et non par obligation. Aucun article des textes du Parti n’impose cette consultation préalable. Si celle-ci eût été souhaitable, elle n’était en revanche nullement obligée. On ne peut donc valablement tirer argument de la non consultation pour remettre en cause ma décision.
Il est vrai que l’acte initial n’aurait pas du faire référence à une « présidence par intérim » ce fut un abus de langage. Il ne pourrait avoir d’intérim, que si je démissionnais, créant une vacance juridique définitive. Or même dans ce cas extrême, il reviendra au SG du parti d’assurer cet intérim. Alors où se trouve objectivement le bien fondé du débat sur la désignation du Président par intérim ? Ceux qui en font une préoccupation centrale de leur militantisme dans la situation qui prévaut, feront mieux alors de dire au Bureau Politique, la vraie finalité de leur activisme par rapport à cette Présidence par intérim.

Mesdames et Messieurs,

Dans la situation du moment, j’aurais en effet cru que la seule préoccupation de tous les militants du Parti à quelque niveau qu’ils se situent, serait la libération du Président du Parti injustement arrêté et arbitrairement incarcéré.
Or, il n’en est rien. Certains considèrent que la gestion du changement de direction est prioritaire avant la liberté du Président. C’est dire assez, qu’il  y a une sorte de jeu de dupes dont la signification est désormais claire à mon niveau : «  donnez nous la direction du Parti, on verra après pour la libération de celui que vous nommez Président ».
C’est tragique, que dans un Parti, il manque autant d’esprit de solidarité.

Mesdames et Messieurs  les membres du Bureau Politique
,

Je crains hélas que ci cette attitude se maintient au niveau de certains de nos camarades, le risque demeure que le MNSD-NASSARA n’éclate au détriment de nous tous.
Aussi, je vous invite à vous en tenir au respect strict des textes du Parti. Toute réconciliation ne devra s’envisager aussi que dans le cadre de l’observation stricte du Règlement Intérieur.
Ne marchandez donc pas le respect des textes. Votre devoir vis a vis de nos militantes et militants à la base est de l’imposer à tous sans exception aucune.


                                                   Vive le MNSD-NASSARA

                                                     Hama Amadou

                                                     Président du MNSD-NASSARA

 



21/11/2008
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