Les poilus noirs
Célébration hier, du 90ème anniversaire de l'armistice: devoir de mémoire et de reconnaissance
du Gouverneur de la région de Niamey, des responsables de la coopération militaire française et ceux des forces défense et de sécurité, du directeur de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) le capitaine Diallo Amadou Hassane entouré de ses compagnons d'armes.
Cette activité commémorative a commencé par la traditionnelle pose de gerbes de fleurs par le ministre de
C'est ainsi que les lieutenants colonels Mahamadou Barazé, Djibrilla Hima Hamidou et Altiné Ibrahim ont reçu chacun la médaille d'or du ministère français de
En plus des séquelles de la guerre (blessures physiques ou psychologique, invalidité), ainsi que du poids de l'âge, beaucoup de ces combattants et leurs familles vivent de dures épreuves sociales. Le capitaine Diallo a notamment relevé que beaucoup de veuves sont encore tributaires des séquelles de la loi privative de 1959. En plus de cela, la fermeture de la paierie de France au Niger est venue compliquer la situation aux titulaires de pensions, qui ''deviennent plus vulnérabilisés, dépourvus de leurs seules ressources par cumul d'impayés de plusieurs échéances en 2007, en 2008 et à l'horizon 2009''. Cependant le directeur de l'ONAC a salué la disponibilité de l'Ambassade de France pour le traitement des cas non résolus.
Il a par ailleurs précisé que
Toutefois, le directeur de l'ONAC a salué la décision prise sous l'ancien président français M. Jacques Chirac qui a accordé la décristallisation des droits des pensionnés décédés à compter 1er janvier
C'est pourquoi, le capitaine Diallo Amadou Hassane a profité de cette occasion pour plaider auprès du président français M. Sarkozy, la poursuite de ces opérations en vue notamment de l'alignement des pensions des anciens combattants nigériens (africains) à celles de leurs frères d'armes français. Pour l'ambassadeur de France au Niger, la première guerre mondiale a tout aussi concerné l'Afrique que les autres pays. En effet, 600.000 personnes ont été mobilisées dans les colonies. Et sur les 70.000 morts, on y dénombre 30 à 35.000 tirailleurs sénégalais (terme générique qui désigne tous les soldats noirs). La célébration du 11 novembre est donc selon SEM. Alain Holleville, une occasion de se souvenir ''des marques de l'histoire tragique commune mais surmontée'', de ''témoigner la fidélité aux familles de ceux qui ont combattu pour les causes communes''.
C'est aussi la manifestation du devoir de mémoire mais aussi du devoir de reconnaissance. Abordant les difficultés soulevées, par le directeur de l'ONAC, dans le traitement des dossiers, l'ambassadeur de France a indiqué que ces difficultés, que d'aucuns perçoivent comme une lenteur sont en fait liées aux procédures administratives complexes, relatives à ces dossiers.
En effet, ajoute l'ammbassadeur français, l'administration est trop regardante dans sa démarche pour tout ce qui concerne l'argent public. Il faut noter que le dernier tirailleur sénégalais de la guerre 14-18 (Abdoulaye N'Diaye) est décédé le 10 novembre 1998 à l'âge de 104 ans et le dernier ''poilu'' (son homologue français) est lui décédé en mars 2008. En outre, après les indépendances des années 60,
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