Les pollueurs du climat doivent payer les non pollueurs
Changement climatique
Les pollueurs doivent payer les non pollueurs
Des participants, venus essentiellement des pays de l'Afrique de l'Ouest, vont d'échanger sur le processus complexe et ardu des négociations sur le changement climatique en cours, en prélude à la 15ème conférence sur le changement climatique et la 5ème réunion sur le protocole de Kyoto qui se tiendront en décembre de cette année à Copenhague. En prononçant son discours d'ouverture, M. Issouf Baco a souhaité la bienvenue aux participants, salué la présence du directeur Afrique du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) M. Goumandakoye Mounkaila, et remercié son institution pour son soutien à l'organisation de l'atelier.
Entrant dans le vif du sujet, le ministre en charge de l'Environnement a dit que le réchauffement de notre planète, avec ses corollaires de rejet du gaz carbonique et de la fonte des glaciers, aura pour conséquences des désastres matériels et humains inimaginables si la tendance se maintient. C'est donc a-t-il indiqué, un enjeu de taille compris par la communauté internationale qui a adopté la convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto qui réglemente le rejet des substances à l'origine du réchauffement de la terre.
M. Issouf Baco a précisé que plusieurs conférences ont été organisées pour préparer l'après protocole de Kyoto dont celle d'Alger qui a vu naître la déclaration d'Alger ayant fait ressortir la position commune des Etats africains qu'il faut faire valoir sur l'arène internationale à travers le cadre des négociations en cours et futures sur les changements climatiques. Pour lui donc, cet atelier revêt une importance capitale car il permettra aux Etats africains de parler d'une même voix lors des grandes rencontres internationales sur ces changements climatiques, afin d'atténuer les effets déjà ressentis et péniblement vécus par les vaillantes populations africaines qui sont pourtant moins pollueurs, mais gros payeurs.
Le ministre en charge de l'Environnement a indiqué que le Niger pour sa part mesure la valeur de la préoccupation mondiale liée aux changements climatiques et partage la conviction qu'il faut agir vite. Pour étayer cette affirmation, il a cité certaines mesures urgentes et conséquentes qui ont été prises, notamment la plantation d'arbres pour la séquestration du carbone (opération bio carbone) et la restauration des terres dégradées à l'initiative du Président de la République à travers le Programme spécial dont les succès et les échos dépassent les frontières nationales. Le Niger, a-t-il dit, comme d'autres pays africains, réalise des efforts que les négociateurs des futurs accords et protocoles doivent prendre en compte dans le combat vital contre les changements climatiques.
Pour sa part, le directeur Afrique du PNUE, M. Goumandakoye Mounkaila, a rappelé qu'en termes de changements climatiques, les enjeux et préoccupations pour l 'Afrique sont énormes et les défis sont immenses et redoutables. Bien que l'Afrique participe à moins de 4% des émissions globales des gaz, les conséquences sur ce continent seront des plus graves et des plus intenses du fait de son emplacement, des faibles capacités institutionnelles, technologiques et financières de réponse aux crises.
Il a indiqué que les pays de l'Afrique de l'Ouest présents à Niamey doivent examiner la contribution dans la définition d'une position africaine commune. En outre, M. Goumandakoye a informé les participants qu'il y aura une session spéciale des ministres africains de l'Environnement en mai à Nairobi en vue de s'accorder sur une position harmonisée qui sera présentée au prochain sommet des chefs d'Etat de l'Union Africaine. Le PNUE apportera son soutien constant et résolu aux efforts des pays africains dans la lutte contre les changements climatiques, a-t-il assuré.
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