Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger
Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger
Les conséquences de la crise financière mondiale sur l'économie nationale
Niamey – Niger
13.11.08
Depuis plusieurs mois, le monde vit sous la crainte d'une crise financière qui a pris sa source aux Etats-Unis, mais qui s'est très vite étendue aux autres économies mondiales. C'est pour comprendre cette crise, apprécier ses conséquences sur l'économie nationale et dégager des mesures préventives, que
Cette première rencontre a regroupé les responsables des banques, des compagnies d'assurance et des entreprises du secteur moderne.
Trois exposés ont été présentés au cours de cette journée respectivement par M. Idrissa Seydou Magagi, directeur de l'Antenne national de la Bourse régionale des Valeurs mobilières (ANB-BRVM), M. Mamadou Sène, directeur général de
Le Niger se saurait rester indifférent face à la crise actuelle, car indique M. Chaibou Laouali, ''l'économie mondiale est assise sur une toile d'araignée financière dont la complexité et l'influence n'épargnent aucune économie''. Même si notre économie n'est pas totalement imbriquée aux systèmes financiers occidentaux, ''le bon sens recommande d'anticiper ses conséquences, qui pourraient ébranler nos économies déjà fragiles,'' ajoute le SG de
Par la suite, le directeur de l'ANB-BRVN a, après avoir rappelé l'origine de cette crise, exposé ses conséquences possibles sur l'économie nigérienne. Cette crise tire sa source de l'effondrement du système bancaire dû à l'incapacité des emprunteurs (ménages) de rembourser les prêts immobiliers massivement accordés par les banques sous forme des subprimes (les subprimes sont des crédits accordés à des emprunteurs qui ne remplissent pas les conditions de garantie, ce sont des prêts risqués mais aussi qui peuvent rapporter énormément). Ces conséquences se ressentiront au niveau de la croissance économique du fait d'une possible diminution des contributions des entreprises étrangères.
Ce qui se manifestera par une baisse du PIB. Elles peuvent aussi avoir des impacts sur l'activité des banques qui ont des avoirs dans des banques européennes ou américaines, ou dont les capitaux sont détenus par ces banques. Le commerce extérieur, notamment les exportations, pourrait connaître une baisse. Enfin, le flux de l'aide au développement et les transferts de capitaux (par les investisseurs étrangers ou les travailleurs expatriés) pourraient aussi être affectés du fait des énormes engagements des donnateurs. Les activités du secteur pétrolier et des transports peuvent aussi subir les impacts négatifs d'une telle crise, selon M. Amadou Dioffo, directeur général de
Quant au directeur général de
Cette crise pose aussi la problématique de libéralisme sans borne. En effet, il est curieux de constater qu'au moment où on reproche à nos pays d'investir dans des sociétés publiques, les Etats-Unis injectent 700 milliards de dollars et l'Europe 1000 milliards d'Euros pour soutenir et redresser le système bancaire et les entreprises d'une part, et d'autre part que l'on procède à la nationalisation de certaines entreprises. Comme quoi, la l'intervention de l'Etat et la régulation sont toujours nécessaire. Dans le même ordre d'idée, il a été évoqué le rôle des entreprises publiques. Par ailleurs, il a été aussi évoqué la crédibilité que l'on peut accorder aux systèmes actuels de certification.
En effet, toutes les grandes banques et sociétés qui ont croulé sous cette crise sont certifiées. C'est pourquoi certains participants ont souligné la nécessité, pour nos Etat, de mettre en place un mécanisme transnational de certification au niveau de l'UEMOA. Pour d'autres, cette crise montre les limites du système occidental actuel de certification. Autant de problématiques qui n'ont pas échappé aux participants à cette journée. En outre, beaucoup de responsables d'entreprises ont émis des inquiétudes de voir les banques se rétracter davantage sous prétexte de gestion de risques.
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