Sixième forum pour le développement de l'Afrique du 19 au 21 novembre à Addis Abéba.
Le sixième forum pour le développement de l'Afrique qui se tiendra du 19 au 21 novembre 2008 à Addis Abéba sera conjointement organisé par la Commission économique pour l'Afrique, l'Union africaine et la Banque africaine de développement, afin de marquer le partenariat stratégique instauré entre les trois institutions pour ne parler que d'une seule voix face aux priorités de développement que l'Afrique doit relever, notamment celui de l'égalité des sexes. Ce forum a pour objectifs l'examen des progrès accomplis pour l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes, ainsi que la formulation de mesures concrètes susceptibles d'accélérer le processus.
Il s'agira d'examiner les progrès accomplis au niveau national, sous-régional et régional pour promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et pour lutter contre la violence à l'égard des femmes; de partager les données d'expérience, les enseignements tirés et les bonnes pratiques en matière de promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes; de recenser les difficultés d'ordre politique et autres que les pays ont rencontrées dans la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes; de faire le point sur les nouvelles questions qui ont des incidences sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
En prélude à cette rencontre, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Barry Bibata Gnandou, a ouvert dans la salle de réunion de la Maison de l'Afrique, une conférence-débat sur le thème : "agir pour l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et l'élimination de la violence contre les femmes en Afrique".
Organisée par le bureau sous-régional de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), en partenariat avec l'Union Africaine et la Banque Africaine de Développement, cette conférence-débat a enregistré la présence du représentant du coordonnateur du système des Nations Unies, du directeur du bureau sous-régional Afrique de l'ouest de la CEA, ainsi que des plusieurs invités.
En guise d'introduction à ce débat, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Barry Bibata Gnandou, a adressé ses remerciements à la CEA pour avoir bien voulu organiser cette conférence en associant son département ministériel, d'autant plus qu'il s'agit de l'OMD. Mme Barry Bibata Gnandou a rappelé que le 31 juillet dernier, une politique nationale genre a été adoptée.
La ministre a ajouté que c'est un sujet d'actualité pour le Niger parce qu'il fait partie de ses grandes priorités, et du programme prioritaire que SEM. Seïni Oumarou, a confié au ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant. Selon Mme Barry Bibata Gnandou, tout le monde se rend compte aujourd'hui qu'on ne peut pas faire le développement d'un pays, d'un continent et même du monde en ignorant, ou en mettant de côté les femmes. "L'homme et la femme, sont deux mains qui se lavent. Nous voudrions marcher côte à cote, pour qu'ensemble nous puissions nous développer et vivre en harmonie" a conclu la ministre.
Quant à la panéliste, Mme Ngoné Diop, qui est économiste au bureau sous-régional de la CEA, elle a, dans son intervention, expliqué le thème objet de la conférence- débat. Elle a indiqué que c'est un thème cohérent et d'actualité car la violence à l'égard des femmes et l'autonomisation de ces dernières se trouvent au cœur du débat, voire de la réflexion sur l'accélération de la promotion de l'égalité des sexes en Afrique et le développement du continent ; car les deux sont liés. Selon Mme Ngoné Diop, la violence exercée sur les femmes revêt différentes formes, dont le viol, la violence domestique, le trafic de femmes et des filles, les mutilations génitales, l'esclavage sexuel, la violence dans les zones de conflit etc.
Mme Agnès Bembello et Mme Fatoumata Sissoko, toutes deux panélistes, ont également abondé dans le même sens en apportant des éléments utiles permettant d'apprécier les efforts fournis dans le cadre de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes. La parole a été ensuite donnée aux journalistes qui ont posé de nombreuses questions ayant trait au thème du débat.