WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

FELA KUTI Fils à Niamey

Seun Kuti est le dernier fils de Fêla Anikulapo Kuti, créateur d'une nouvelle musique, l'afro-beat qui a régné sur la scène de la musique populaire à Lagos depuis le début des années 70.

Curieux et amoureux de ce que faisait son père, Seun Kuti a appris le saxophone et le piano à 8 ans. Il débute sur scène à 9 ans comme choriste et joue en première partie des concerts de son père. Seun Kuti était prêt à reprendre le flambeau paternel au décès de Fêla en 1997. Depuis, il dirige Egypt' 80 comme chanteur soliste et saxophoniste et a relancé ce groupe qui est devenu un des orchestres les plus légendaires d'Afrique.

A 26 ans, il a su s'imposer comme une star à part entière. Seun Kuti veut s'inscrire dans le palmarès des artistes les plus talentueux. En 2008, il sort, accompagné par le groupe de son père, Egyt' 80, le disque intitulé ''Many things''. Niamey est l'une des étapes d'une série de concerts qui s'inscrivent dans le cadre d'une grande tournée africaine organisée par le réseau des Centres culturels français d'Afrique en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes et Culturesfrance.

Fidèle à son engagement, Seun Kuti, le fils du célèbre chanteur nigérian, feu Fêla Anikulapo Kuti, a animé un concert exceptionnel au Centre Culturel Franco Nigérien Jean-Rouch de Niamey. Par une heureuse coïncidence, les amoureux de l'afro-beat et les heureux valentins ont afflué dans ce ''temple'' habitué aux scènes hip-hop. Pour ce spectacle, le CCFN/JR a refoulé du monde. Telle une marée humaine, les spectateurs ont quitté (certains à regret) le théâtre de plein air qui était archicomble.

Seun Kuti et son groupe Egypt' 80 (une quinzaine d'artistes dont deux femmes) ont tenu en haleine plus d'une heure durant le public qui a bougé au rythme des saxophones. En arrière plan, les danseuses d'Egypt' 80 captivaient toute l'attention grâce à leur danse électrique. Les plus anciens du public, ceux qui avaient autrefois trépidé au rythme de Fêla, n'ont pas eu de peine à reconnaître la touche de l'artiste. Tellement, Seun a un air tiré de son père.

Encore une fois, il n'a pas dérogé à sa règle, car Seun a joué quelques morceaux de Fêla. Au-delà, l'artiste a tenu à partager quelques commentaires sociaux qui mettent l'accent sur la mauvaise gestion des affaires publiques et l'injustice en Afrique, sans pour autant faire de cadeau à l'Occident qui encourage des fois ces pratiques.