Niger: Le président Tandja maintient les législatives contre le souhait de la CEDEAO
Les électeurs nigériens sont convoqués aux urnes demain, 20 octobre pour élire les députés nationaux.
La mission de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), conduite par la Présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, a rencontre dimanche après-midi à Niamey le Chef de l'Etat nigérien Mamadou Tandja, auquel elle a fait part de la demande du report « sine die » des Législatives prévues pour mardi et pour lesquelles l'opposition nigérienne a appelé au boycott, a constaté APA.
Pas de grandes déclarations au sortir de cette entrevue qui a duré plusieurs heures, et qui comportait entre autres points la notification des sanctions infligées par la CEDEAO au Niger, en raison de l'adoption en août dernier d'une Constitution au moyen d'un référendum jugé illégal par la Cour constitutionnelle du Niger.
Réunie en sommet extraordinaire samedi à Abuja, la CEDEAO a pris des sanctions contre le Niger, notamment l'interdiction de présenter des candidats nationaux à des postes dans des organisations internationales, et celle d'organiser des réunions de l'organisation régionale au Niger.
« Nous en avons discuté avec le Chef de l'Etat nigérien. Nous espérons qu'il prendra bonne note et que des dispositions idoines seront prises pour éviter au Niger une situation pénible » a déclaré laconiquement à la presse, Ellen Johnson-Sireleaf, accompagnée du Général Abdoul Salami Aboubacar et Mohamed Ibn Chambas, respectivement médiateur pour le Niger et président de la Commission de la CEDEAO.
Niamey n'a pas encore réagit aux décisions de l'institution régionale. En revanche, un arrêt du ministre de l'Intérieur a décidé de la fermeture à compter de mardi à 00 heures des frontières terrestres nationales, en raison des élections législatives du 20 octobre.
Cette décision intervient au lendemain de la demande de la CEDEAO, qui a invité samedi les autorités nigériennes à reporter « sine die » ces élections législatives convoquées en vertu de la nouvelle Constitution, dont le procédé d'adoption est décrié à la fois par l'opposition nigérienne et la Communauté internationale.
Quelque 760 candidats sont en lice pour pourvoir les 113 sièges du parlement nigérien, après sa dissolution fin mai dernier par le Président Tandja, qui a destitué par la suite la Cour constitutionnelle qui a donné des avis défavorables à l'adoption d'une nouvelle Constitution qui rallonge de trois ans, entre autres, le mandat du Chef de l'Etat.
La campagne électorale qui prend fin ce dimanche, met également en compétition des candidats issus d'une vingtaine de partis politiques sur la cinquantaine auxquels s'ajoutent des indépendants.
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