WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

WORLD  FUTURE - NIGER FUTURE

Gestion de l’affaire des otages au Niger.

La France a exprimé officiellement sa volonté de négocier avec les terroristes tout en sollicitant l’aide d’Alger et des Américains: un véritable charivari.

Une cacophonie règne apparemment au Quai d’Orsay dans la gestion de l’affaire des otages au Niger. Plus d’une semaine après l’enlèvement des sept étrangers au nord du Niger, la France, d’où sont originaires cinq victimes, a officiellement exprimé son désir de négocier avec Al Qaîda.
Paris a confirmé hier, son entier engagement à lier des contacts avec les ravisseurs, c’est-à-dire Al Qaîda. Et pour l’heure, la France qui a été informée d’un autre rapt au Nigéria, mardi dernier, n’envisage aucune intervention militaire. Elle s’est contentée de dépêcher une centaine de militaires dans le Sahel, alors que d’autres militaires français sont arrivés au Burkina Faso pour une formation antiterroriste. «Nous avons des militaires français qui sont arrivés dans le cadre d’une mission (...) de formation de nos éléments pour la lutte contre le terrorisme.» a indiqué cet officier à l’AFP sous couvert d’anonymat. Pour nuancer cette volonté clairement affichée par la France de négocier avec les terroristes, le ministre de la Défense français souligne que «nous ne sommes absolument pas prêts à leur céder en toutes circonstances, et que le paiement de la rançon n’est pas une stratégie durable». ¨Parallèlement à cette démarche en faveur des négociations, la France n’hésite pas de solliciter les compétences de l’Algérie, et demande même aide aux Américains. Aujourd’hui, Paris a mis de côté toutes ses divergences avec Alger et donne la priorité aux intérêts et liens communs afin de mettre en pratique un consensus de lutte contre la nébuleuse dans la zone du Sahel. Dans ce contexte, le ministre français de la Défense, Hervé Morin a déclaré: «Nous avons une coopération en matière de renseignement avec nos amis algériens qui sont extrêmement mobilisés dans la lutte antiterroriste.»
En fait, par cette déclaration rapportée par l’AFP, le ministre français tient à soutenir que la France considère l’Algérie comme un acteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme. Ayant mené cette lutte depuis presque vingt ans, l’Algérie a acquis une expérience incontestable. Ainsi, pour dire que les tensions entre Alger et Paris ont pris fin et les relations bilatérales ont connu la stabilité.

Le beau-frère de Mokhtar Benmokhtar assassiné

Des sources sécuritaires crédibles ont rapporté qu’un groupe terroriste affilié à Al Qaîda au Maghreb islamique a assassiné - en territoire malien- le beau-frère de l’émir du Gspc Mokhtar Benmokhtar (MBM). Les mêmes sources précisent que cet assassinat a été perpétré sous les ordres de Abd Alhamid Abou Zeid, l’émir qui dirige la frange de la branche la plus radicale d’Aqmi. Son groupe est le seul à avoir exécuté un otage, le Britannique Edwin Dyer, en juin 2009 et responsable de la mort en juillet de l’otage français Michel Germaneau.

Un responsable à la Fondation pour la recherche stratégique, Jean-François Daguzan à souligné à l’AFP: «L’Algérie est un acteur fondamental. Son atout c’est d’avoir Al Qaîda chez elle. Dans la région, c’est le pays le plus puissant, le plus riche et le plus grand.» Pour sa part, Kader Abderrahim de l’Institut des relations internationales et stratégiques confirme: «Le régime algérien a longtemps infiltré ces groupes, il a les moyens d’agir, l’envergure diplomatique et l’expérience militaire.»
L’Algérie qui, soudainement, est placée au-devant de la scène en quelques heures, se voit défendre son rôle sur la question des Touareg par un certain M.Poniatowski cité par l’AFP comme étant un chercheur, qui souligne: «Les Algériens n’ont pas attendu les enlèvements dans le Sahel pour agir sur leur flanc sud, Alger avait été un intermédiaire important sur la question des Touareg.» Une collaboration pour le moment indispensable pour sauver la vie des otages. Il est à souligner que jeudi dernier un nouveau Conseil de défense et de sécurité restreint s’est réuni au lendemain de l’enlèvement de trois Français dans le golfe de Guinée et une semaine après le rapt opéré au Niger contre également des Français.
Aucune information n’a filtré sur ce qui a été dit et décidé. La situation au niveau de la zone du Sahel demeure préoccupante, un agent des services de sécurité français se trouve parmi les otages, nous avaient confié des sources très au fait du dossier du Sahel, les Américains sollicités par la France pourraient intervenir de façon directe ou indirecte et dans tout ça Al Qaîda qui demeure, du moins pour l’instant, en position de force, a mis en garde le Quai d’Orsay contre toute tentative d’intervention militaire. Le rapt, pour rappel, a été orchestré au nord du Niger par le tristement célèbre Abou Zeïd avec la complicité d’Ag Amnoukal, un Touareg d’origine malienne et un chef contrebandier nigérien qui répond au nom de Mohamed Iblègh. La France est à la recherche aussi de trois autres ressortissants enlevés au Nigéria. En Afghanistan, le même pays cherche à libérer deux Français détenus par des taliban. La lutte antiterroriste pour la France s’impose sur plusieurs fronts et la fin n’est pas pour demain.



27/09/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres