WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

sambriennes et arrageoises qui ont entamé une procédure judiciaire, après avoir versé 3 200 E par personne pour un pèlerinage à La Mecque avorté en 2008, à l'encontre de l'ex-agence de voyages Cap Découvertes et son responsable d'alors, Chick Saifi (lire ci-contre). Alors que ce dernier est apparemment introuvable en France, des sources affirment que sa trace s'est perdue en janvier au Niger, où cet homme serait détenu dans le cadre d'une enquête... sur une escroquerie présumée au pélerinage de la Mecque, touchant cette fois 6 000 personnes.

Un nommé Chick Saifi, que des Hautmontois affirment être l'ex-directeur de Cap Découvertes, a été interpellé en janvier en tant que représentant de la compagnie aérienne jordanienne Jordan Aviation auprès du gouvernement du Niger : après signature d'un contrat portant sur le transport de 6 000 pèlerins vers La Mecque et versement d'une importante avance, les autorités du pays auraient lancé une procédure judiciaire en constatant que les trajets par avion passaient par diverses compagnies aériennes et qu'aucune date de retour n'était fournie aux pèlerins. Plusieurs personnes auraient été interpellées et emprisonnées à la prison de Kollo, près de la capitale du pays, Niamey dont Chick Saifi, Hautmontois d'origine.

Salem Saifi fait partie des Hautmontois qui reconnaissent dans l'homme arrêté au Niger l'ancien directeur de Cap Découvertes. Le Hautmontois, figure de l'association Quartiers sans frontières, et dont la famille comprend notamment l'ancienne membre du gouvernement, Tokia Saifi, réaffirmait hier que Chick Saifi n'a aucun lien du sang avec elle. Il explique d'ailleurs avoir été victime de l'homonymie : « des personnes, dès 2006 et le premier problème rencontré avec Cap Découvertes, contactaient notre famille pour réclamer le remboursement des frais du pèlerinage ». En 2006 en effet, Cap Découvertes avait été mis au ban des agences de voyages spécialisées par l'association SOS pèlerins après un premier problème dans l'organisation du hajj.

Tandis que la procédure française vient d'être lancée, Chick Saifi serait pour sa part toujours détenu au Niger, pays instable qui a connu en février un coup d'État. •

S. DU.