WORLD FUTURE - NIGER FUTURE

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Niger : des combats dans le nord font 14 morts

Au moins 14 personnes ont péri dimanche dans des affrontements entre des militaires nigériens à Arlit dans le nord du Niger et des individus lourdement armés venant de Libye, ont indiqué ce mercredi des sources militaires, rapporte Reuters. Selon ces mêmes sources, les forces nigériennes ont fait 13 prisonniers à l’issue du combat. "D’après ce que j’ai compris, c’était un convoi de partisans libyens de Kadhafi guidé par des Touareg maliens", a déclaré un militaire sous couvert de l’anonymat.

 

Les hommes armés impliqués dans un accrochage le 6 novembre avec l'armée nigérienne étaient surtout des Touareg maliens venus de Libye et en route pour leur pays après avoir combattu pour l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

«Ces éléments armés sont essentiellement des Touareg maliens pro-Kadhafi en provenance de Libye et qui tentent de regagner le Mali», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.

Lors de cet accrochage survenu dans le nord du Niger, «il y a également eu 13 tués et 13 capturés dans les rangs de ces éléments», a-t-elle précisé sous couvert d'anonymat.

Un élu touareg d'Agadez, grande ville de la région, a aussi signalé «la présence d'ex-soldats libyens en fuite» parmi ces hommes armés.

 

«Nous pensons à d'ex-soldats libyens de Kadhafi qui veulent se réfugier au Mali avec des Maliens ayant combattu à leurs côtés», a confirmé un autre responsable touareg.

D'après lui, l'accrochage s'est produit près de la localité nigérienne d'Assamaka, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec l'Algérie et non loin du Mali.

 

Le ministère nigérien de la Défense a annoncé mardi qu'un militaire nigérien a été tué et quatre blessés dans cet accrochage survenu dans une région qui est un terrain d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 

Sans préciser l'identité des hommes armés, l'armée nigérienne a dit avoir récupéré sur les lieux notamment des mitrailleuses, des roquettes RPG-7, des fusils d'assaut et des véhicules.

Aqmi organise attentats et rapts - essentiellement d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne et les gouvernements de la région redoutent que la mouvance jihadiste, qui dispose de bases au Mali, ne profite de la dissémination d'armes sorties de Libye à la faveur du récent conflit dans ce pays.

 

Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium du groupe français Areva, sont toujours retenus en otages.

 

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a réclamé vendredi une aide militaire pour permettre à son pays de combattre groupes armés et trafiquants, estimant que la guerre en Libye avait aggravé les menaces terroristes.

"Nous avons besoin d'aide pour renforcer notre capacité à combattre les menaces pour la sécurité", a-t-il déclaré à l'issue d'une visite de deux jours en Afrique du Sud, où il a rencontré le président Jacob Zuma.

"Ces menaces viennent de militants islamistes de Libye et d'autres pays et de trafiquants criminels d'armes, de drogues et d'êtres humains", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse, selon les termes de son interprète en anglais.

"Nous n'avons besoin d'aucune présence militaire étrangère au Niger. Nos militaires et nos service de renseignement ont la capacité de faire face aux menaces", a-t-il toutefois précisé.

Le Niger est notamment préoccupé par la présence d'Al-Qaïda au Mali voisin.

"Puisque c'est une menace pour toute la région, nous nous en occupons à ce niveau à travers l'organe d'opérations conjointes formé par la Mauritanie, le Mali, l'Algérie et le Niger", a-t-il dit.

Le président a refusé de donner des détails sur un récent affrontement entre l'armée nigérienne et un groupe armé comprenant des Touaregs maliens autrefois alliés au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui a fait au moins 14 morts dimanche.

"Les prisonniers sont toujours interrogés. Nous allons faire une déclaration publique une fois que nous aurons toutes les informations nécessaires", a-t-il dit.

Le président nigérien a indiqué avoir discuté des problèmes sociaux et de politique de développement avec son homologue sud-africain, sans toutefois demander d'aide matérielle.



14/11/2011
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