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Noces meurtrières à Ouagadougou

Fin d’année meurtrière à Ouagadougou

Le 10 décembre a été fatal au commandant Seydou Sawadogo et à l’adjudant Zacharia Sanou, qui se sont écrasés avec leur aéronef, de type Sia Marchetti, alors qu’ils faisaient un exercice de voltige aérienne à l’occasion de l’inauguration de l’aérodrome de Fada, rénové pour le 48e anniversaire de l’indépendance. Ils ont été inhumés le même jour aux environs de 21 heures dans un cimetière situé à proximité du lieu du drame sur la route de Pama.

La stupeur était à son comble, car tous ceux qui assistaient aux manœuvres aériennes du pilote de chasse, Seydou Sawadogo, et de son compagnon ne pouvaient pas présager une issue tragique. Selon des sources concordantes, après deux voltiges, le pilote en a tenté une troisième alors qu’il avait perdu de l’altitude.

D’après le journal l’Observateur Paalga, Certains arguent que l’appareil devait être défaillant ce jour parce que le commandant a eu de petits soucis pour lancer l’appareil au ciel. Outre ces supputations, de nombreuses personnes n’ont pas compris que, pour l’inauguration d’un aérodrome, les sapeurs-pompiers n’aient pas été déployés sur place. Les sauveteurs ne seraient arrivés sur les lieux que 30 minutes après l’accident, au moment où le feu avait déjà eu raison de ses occupants, qui ont été calcinés.

15 heures : le Premier ministre, Tertius Zongo, le ministre de la Défense, Yéro Boly, et plein d’autres collègues déboîtent sur le site. La presse est interdite d’accès. C’est plus tard à 20h30 que les journalistes ont été sollicités pour couvrir l’inhumation, à laquelle les familles des défunts ont participé, dont la veuve Salimata Sawadogo, directrice générale du Musée national, et de nombreuses personnalités, etc.

Dans le calme et l’obscurité, qu’une lampe tentait de dissiper, on entendait faiblement la voix, triste et pleine d’émotion, du chef d’état-major de l’Armée de l’air, le colonel- major Brice Bayala, prononçant l’oraison funèbre. Puis, le clairon exécuta l’hymne aux morts. On retiendra que cette nuit, avant la mise en terre des deux cercueils, le commandant Seydou Sawadogo, né le 26 juillet 1961, totalisait 25 ans, 10 mois et 11 jours de service. Rien que le 14 octobre dernier, il s’est sorti d’une situation difficile et a réussi à ramener son avion à Bobo-Dioulasso, où il était en service depuis le 18 décembre 2006.

Durant sa carrière de pilote de chasse, il aurait totalisé plus de 1000 heures de vol. Comme l’a dit le colonel-major Brice Bayala, sa mort est une grande perte pour nos forces armées et notre pays. Il a été fait Chevalier de l’ordre national à titre posthume ; quant à l’adjudant Zacharia Sanou, né le 2 août 1967 à Orodara, il avait 17 ans, 12 mois et 10 jours de service. Il a été décoré de la médaille de Chevalier du mérite à titre posthume. Tous les deux disparus laissent derrière eux, chacun, une veuve et deux enfants.



12/12/2008
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